Archive pour janvier, 2009
Chirols
HISTOIRE DE CHIROLS
Altitude 420 m, 257 habitants à ce jour.
« CHIROLS était une partie de MEYRAS appelée une section. A la demande des habitants de Chirols, une église fut construite en 1847 et en 1853, on construisit une école. Chirols eu 2 écoles : une école laïque et une école privée. La paroisse et la commune de Chirols furent détachées de Meyras au XIXème Siècle à la demande d’une partie de la population de Meyras, résidant sur la rive gauche de la Fontaulière.
En 1854 l’Empereur Napoléon III autorisa la création de la commune de Chirols avec 874 habitants.Le premier Maire fut nommée par le préfet. A la naissance de la commune il y eu facteur qui faisait sa tournée à pied dans tout le village mais pour les hameaux éloignés, il distribuait le courrier de la semaine à la messe. La plantation des mûriers et la culture du vers à soie apporta un plus aux paysans. On apportait les cocons à la Mairie. Le dernier pesage de cocons eu lieu en 1941. Avant la construction des routes, les gens se déplaçaient à pied en empruntant les calades qui reliaient les villages et les hameaux entre eux.
LES VOIES ANTIQUES :
on trouve la route de l’étain ouverte par les grecs reliant la méditerranée au massif central. Jules César passa probablement dans la plaine du Fez pour combattre Vercingétorix. Par la suite les romains construisirent un important réseau de voies qui passait à Pont de Labeaume avec un embranchement vers Thueyts mais pénétrant le massif central par la vallée de la Fontaulière et de Montpezat. »
Source : Au pays des 4 vallées Tome 1 André Rouy et Jean-François lacour
Pendant le moyen âge jusqu’au XVIIIe siècle, la route Royale suivit le même itinéraire : Pont de Veyrières comme un peu plus bas Pont de Labeaume furent des passages précieux pour le commerce. Les premières routes furent construite vers 1900. Le Maire de l’époque, Régis Reynet, qui était un de mes aïeuls, fit construire la route de Pont de Veyrières au village de Chirols. L’électricité arriva en 1934 et l’eau en 1960. Dans les années soixante, une piste fut réalisée pour gravir la montagne de Ste Marguerite à 980m d’altitude pour accéder à la chapelle mais surtout pour permettre l’installation d’un émetteur de télévision qui permis à de nombreuses communes de capter les émissions de télévision.
La chapelle fut reconstruite par le curé de Juvinas puis agrandie en 1854. Un pèlerinage a lieu chaque année le premier dimanche de septembre.
Vers 1900 on trouvait à Chirols : boulangerie, épicerie, quincaillerie, plusieurs cafés, coordonnier, coiffeur, couturière, menuisier, maréchal ferrant … Aujourd’hui il n’y a plus rien.
L’industrie textile avec la saga PLANTEVIN débuta vers1818. Ce moulinage perdura pendant près de II siècles avec des moments de prospérité, de crises, puis le déclin avec la mondialisation pour mettre le mot « FIN » en 2004 à cette histoire d’hommes et de femmes engagés dans la vie économique du pays. Aujourd’hui il existe un écomusée qui a ouvert sur le site du moulinage avec la collaboration de Mr Paganelli Yves, Maire pendant 30 ans. Ceci pour que l’industrie textile et les moulinages de la région qui firent vivre pendant des décennies les hommes et les femmes de toutes ces vallées ne tombent pas complètement dans l’oubli. Au début du siècle la population était composée essentiellement de paysans qui vivaient modestement et travaillés dur sur des terrasses escarpées et pentues où l’on ne sait plus très bien si l’on monte ou l’on descend ! Mon grand père « Papé » disait toujours que les chiens doivent s’asseoir pour aboyer tellement que les terres sont en pentes !
L’élevage se limitait à quelques chèvres, quelques moutons ou une ou deux vaches. Après la première guerre mondiale, débuta l’exode rurale qui s’accentua dans les années 50. Aujourd’hui il ne reste plus de paysans, les terrasses sont en friches, les châtaigniers qui composent l’essentiel des bois de la commune sont en partie à l’abandon. Aujourd’hui les Chirolains de souche sont de moins en moins nombreux. Les maisons ont été vendues à une population pour la plus part venant d’ailleurs qui y réside que quelques semaines par an. Mais quelques irréductibles, ayant un lien sentimental ou un coup de cœur avec cette commune s’accrochent à essayer de la faire vivre.
Et comme chantait Jean Ferrat :
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Ils quittent un à un le pays
Pour s’en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n’était pas original
Quand ils s’essuyaient machinal
D’un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles
Que l’automne vient d’arriver ?
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu’au sommet de la colline
Qu’importent les jours les années
Ils avaient tous l’âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C’était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S’il ne vous tournait pas la tête
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles
Que l’automne vient d’arriver ?
Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l’autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n’y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s’en faire
Que l’heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l’on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles
Que l’automne vient d’arriver
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L’éco-musée de Chirols
L’usine textile PLANTEVIN qui débuta vers 1818.
Ce moulinage perdura pendant près de II siècles avec des moments de prospérité, de crises, puis le déclin avec la mondialisation pour mettre le mot » FIN » en 2004 à cette histoire d’hommes et de femmes engagés dans la vie économique du pays.
Aujourd’hui il existe un écomusée qui a ouvert sur le site du moulinage. Ceci pour que l’industrie textile et les moulinages de la région qui firent vivre pendant des décennies les hommes et les femmes de toutes ces vallées ne tombent pas complètement dans l’oubli.
Mise à jour 2019 : le moulinage revit !! Actuellement, un collectif de citoyens s’approprie l’ancienne usine du moulinage de Chirols pour en faire un pôle d’expérimentation collective sociale et solidaire. Les travaux ont commencé pour réhabiliter ce patrimoine historique, témoin d’une aventure collective passionnante.
https://www.facebook.com/collectifdumoulinagedechirols/
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Au bord de la Fontaulière, l’imposante bâtisse du moulinage de Chirols.
L’usine du moulinage, dirigée par la famille Plantevin.
L’usine de Plantevin à Pont de Veyrières
Les bobines de soie
Ouvriers à l’usine de Plantevin
Hervé Fargier, Émile Blachére dit Milé et Émile Combe dit Milou (mon grand-père avec le béret)
les cocons des vers à soie
La source au village d’Aubignas sur la route de sainte Marguerite
Voici une chanson que je chantais avec mon Papé et ma Mamé :
Lou papé et la mamé
Voun à la feyre (bis)
Lou papé et la mamé
Voun à la feyre de Burzet
Ils achetèrent oun colliou gras
Li mountèrent, (bis)
Achetèrent oun colliou gras
Li mountèrent tout ei dous
Lou coliou leva lou quiou
Et toumbèrent (bis)
Lou coliou leva lou quiou
Et toumbèrent tout ei dous
Eglise de Chirols
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